Quand on devient parent, on a souvent l’impression que tout tourne autour de l’enfant. Et c’est normal : ses besoins sont nombreux, pressants, et parfois épuisants. Mais peu à peu, sans qu’on s’en rende compte, on peut finir par s’oublier. Moins de temps pour soi, plus de stress, de fatigue… et une petite voix intérieure qui dit : « Mais moi, dans tout ça ? »
Trouver l’équilibre entre le bien-être de son enfant et le sien, c’est un vrai défi. Mais c’est possible. Et c’est même essentiel pour une parentalité durable, joyeuse et sereine. On vous explique pourquoi prendre soin de vous, ce n’est pas égoïste — c’est indispensable 💛
L’épuisement parental : quand donner devient trop lourd
L’épuisement parental ne tombe pas du ciel. Il s’installe doucement, dans les nuits courtes, les journées chargées, les sollicitations constantes. Vous donnez, encore et encore… jusqu’à ne plus avoir d’énergie. Et parfois, la culpabilité s’en mêle : « Je devrais tenir », « Je n’ai pas le droit de craquer ».
Mais vous avez le droit d’être fatigué.e. Vous avez le droit de ne pas en pouvoir. Être parent, ce n’est pas être un super-héros. C’est humain, imparfait, et souvent très exigeant.
👉 Reconnaître son épuisement, c’est déjà un premier pas. Ensuite, il faut se demander : qu’est-ce qui m’épuise le plus ? Est-ce le manque de temps seul.e ? Le bruit ? Le fait de devoir tout gérer sans aide ? Identifier les sources de surcharge permet de mieux agir.
Et surtout, rappelez-vous : prendre soin de vous, ce n’est pas un luxe. C’est un besoin. Votre énergie, c’est le carburant de votre famille. Quand vous allez mieux, tout le monde va mieux autour de vous 💫
La charge mentale : invisible mais bien réelle
Vous connaissez cette sensation d’avoir mille choses en tête en permanence ? Penser à racheter des couches, programmer les vaccins, préparer les repas, organiser les rendez-vous, gérer les émotions… C’est ça, la charge mentale. Et bien souvent, ce sont les mères qui la portent, même quand elles ne sont pas seules à s’occuper des enfants.
La charge mentale épuise parce qu’elle ne s’arrête jamais. Même quand on se pose, on pense à ce qu’il reste à faire. Et elle devient insupportable quand elle n’est pas partagée.
Alors comment alléger la charge mentale ?
- Faites une liste de tout ce que vous gérez (oui, tout !).
- Identifiez ce que vous pouvez déléguer (au partenaire, à un proche, à une structure).
- Mettez en place des routines ou outils pour soulager votre cerveau (agenda, planning, rappels).
- Et surtout : osez demander de l’aide, sans culpabiliser.
🎯 La clé, c’est de sortir de l’isolement. On n’est pas censé.e tout porter seul.e. La parentalité, ça se partage — à deux, en famille, ou avec un réseau de soutien. Et chaque chose que vous déléguez, c’est de l’espace retrouvé pour vous reconnecter à vous-même.
Se recentrer : retrouver ce qui vous fait du bien
Quand on devient parent, on met souvent ses besoins entre parenthèses. Et parfois, on oublie même ce qui nous faisait plaisir avant. Alors voici une question simple (mais puissante) : Qu’est-ce qui me fait du bien ?
Peut-être que c’est lire. Marcher seule. Écouter de la musique. Voir une amie. Dessiner. Prendre un bain sans être interrompu.e. Peu importe. L’important, c’est de vous autoriser à retrouver ces petits plaisirs qui vous ressourcent.

🕰 Même dix minutes volées dans la journée peuvent faire une vraie différence. Ce n’est pas le temps qui compte, c’est l’intention. Reprendre contact avec vous-même, c’est retrouver votre boussole intérieure.
Et si la culpabilité revient (parce qu’elle revient souvent), rappelez-vous ceci : un parent qui va bien, c’est un enfant qui se sent en sécurité. Vous avez tout à gagner à prendre soin de vous ❤️
Poser ses limites : une preuve d’amour (aussi pour vous)
Dire non, c’est parfois difficile. Surtout quand on veut être un parent présent, aimant, disponible. Mais poser des limites, c’est essentiel — pour votre bien-être, mais aussi pour celui de votre enfant.
Un enfant a besoin de repères. Il a besoin de savoir que son parent n’est pas un puits sans fond. Quand vous dites « Là, j’ai besoin de calme », ou « Je vais m’asseoir cinq minutes », vous ne le rejetez pas. Vous lui montrez que chacun a des besoins à respecter — et qu’il apprendra, lui aussi, à poser ses propres limites plus tard.
💬 Quelques phrases simples à tester :
- « Je suis là pour toi, mais j’ai besoin de finir ce que je fais. »
- « Je comprends que tu veuilles jouer, mais je prends un moment pour moi. »
- « Je reviens dans cinq minutes, j’ai besoin de souffler. »
Plus vous poserez vos limites avec calme et régularité, plus votre enfant apprendra à les accepter. Et surtout, plus vous vous sentirez légitime à exister en tant qu’adulte… pas seulement en tant que parent.
Vous comptez aussi, parents !
Être un parent présent, c’est précieux. Mais être un parent équilibré, aligné, épanoui… c’est encore mieux. Parce que vous comptez, vous aussi. Vous avez le droit d’avoir des besoins, des émotions, des moments à vous. Ce n’est pas un frein à votre rôle de parent. C’est une force.
Alors prenez le temps. Reprenez votre place. Pas pour fuir, mais pour mieux revenir. Et souvenez-vous : être parent, ce n’est pas s’oublier. C’est apprendre à cohabiter entre ce que l’enfant demande… et ce que vous méritez.
💛 Et vous, quelle est la première chose que vous pourriez faire aujourd’hui pour prendre soin de vous ?